Séance conclusive
Présentations d’étudiants
- Présentation de Louis-Olivier – le web social
- Présentation d’Antoine – Tindr
Les objets des sciences humaines
Il est nécessaire de s’interroger sur quels sont ces objets. Ce n’est plus facultatif pour les sciences humaines, il faut faire une herméneutique – activité que seules les sciences humaines sont en mesure de réaliser (leur spécificité).
Ce n’est pas seulement une question technique.
Il faut apprendre à lire. Lire les interfaces, les menus, les options de configuration – bref tout ce qui nous est donné à voir (et pas directement donné à voir).
Ce n’est pas de refuser la littérature ancienne, au contraire! C’est seulement si on connaît la littérature médiévale que l’on peut lire les algorithmes aujourd’hui – ce qu’on veut dire dans un discours scientiste, un brevet au caractère persuasif, etc.
C’est seulement à partir d’un point de vue d’ensemble que l’on pourra lire les textes aujourd’hui.
Qu’est-ce que l’écriture?
S’interroger sur ce qu’est l’écriture et redéfinir comment on comprend l’écriture.
Peu importe le domaine dans lequel on travaille, il serait important de se demander ce qu’est l’écriture aujourd’hui: comment ces concepts changent aujourd’hui, à partir de Platon et Aristote et à travers les siècles…
Qu’est-ce que l’humain?
Il a beaucoup été question d’objet des sciences humaines aujourd’hui.
La définition de l’humain est peut-être appelée à être redéfinie avec les changements de support.
Est-ce qu’il y a quelque chose comme l'«humain» avant l’algorithme, ou est-ce que c’est l’humain qui produit l’algorithme?
La crise des sciences humaines est profonde, nous n’en saisissons peut-être pas la mesure. Des universités du monde entier ferment des sections de sciences humaines, regardées comme «inutiles» (ou en tout cas moins utiles que les sciences dures ou l’ingénierie, par exemple).
La pensée critique
À quoi sert la philosophie?
À quoi servent les sciences humaines?
«À rien!» répond Marcello. Il faut assumer cette position de «nuisibles», de gens qui ne servent à rien. Les sciences humaines créent des problèmes dans ce qui fonctionne.
C’est ça, la pensée critique: parce que tout le monde fait la même chose, il faut renverser le modèle dominant au lieu d’aller dans le même sens.
Les sciences humaines cherchent les bugs, les failles, cherchent ce qui fera dysfonctionner le système, «ce qui foutra le bordel».
Savoir lire
Le polyglottisme aujourd’hui inclue d’autres formes linguistiques, dont les langages de programmation font partie.
Identifier les points chauds
Quelles sont les structures qu’il faut analyser, qu’il faut prendre en compte?
- les infrastructures – apprenons à lire les infrastructures, par exemple les microchips
- les protocoles – les protocoles de comportement, comment lire les protocoles des textes?
- les algorithmes – la documentation, les brevets, la communication autour d’eux, etc. L'«intelligence artificielle» est une expression galvaudée, qui ne veut en soi rien dire. Ce sont des méthodes particulières utilisées par les machines, mais qui doivent être définies au cas par cas. «Apprentissage», «apprentissage supervisé», etc.? Qu’est-ce que cela
- la structuration des données – data et capta, il n’y a pas de données pures, les «données» sont toujours des interprétations. Comment est-ce qu’on a créé les données, sous quelle vision du monde, etc.?
- les formats – Word, Markdown, HTML, XML… les formats mettent en données, capturent, saisissent, structurent, font du sens, traduisent des visions du monde.
- les logiciels – avec leur ergonomie, leur rhétorique, leur vision du monde.
- les plateformes – on peut aussi lire les plateformes à partir de l'UX (user experience), la forme/disposition des boutons, etc.