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BROUILLON

Vers une histoire de l’art numérique?

Conférence d’Emmanuel Château-Dutier.

La généralisation de l’informatique personnel, la mise à disposition des collections en ligne bouleverse les manières de faire en muséologie.

Transdiscipline: le mouvement affecte l’ensemble des disciplines, le numérique requiert des compétences variées, issues de disciplines diverses.

Les objets en trois dimensions sont plus difficiles à aborder par le numérique, et encore plus les performances; ces objets résistent à la calculabilité.

Le numérique a des effets disruptifs, mais apporte-t-il de réels changements épistémologiques?

Peut-on se contenter d’outils qui permettent de faire plus vite, plus aisément, ce qu’on faisait avant?

Distinction par Drucker: histoire de l’art numérique v. histoire de l’art des objets numérisés. Problème: négliger pratique v. usages. Instrumenter l’histoire de l’art?

L’enjeu de la curation des contenus, publication des contenus, etc. participe à la construction du discours, à forger la discipline.

L’espace web permet de reconfigurer les espaces, les accès aux contenus, les retours du public.

Enjeux d’instrumentation: ce n’est pas pareil travailler sur des images en ligne que de le faire sur papier. La transposition des méthodes dans le numérique change aussi les façons de faire.

Une discipline face au numérique

1983: article dans Histoire de l’Art e Moyens Informatiques, l’informatique semble suffisamment puissante, avancée pour répondre aux besoins de l’historien.

Le Roy Rosenzweig Center for History and New Media (derrière Zotero, Omeka) est l’un des acteurs majeurs d’une initiative concertée pour faire avancer les méthodes en histoire de l’art numérique.

But the biggest mistake many of us in the arts and humanities academy can make is thinking of that potential only in terms of how we can use the new technology to more quickly and broadly disseminate information. The promise of the digital age is far greater than that. It offers an opportunity to rethink the way we do, as well as to deliver new research in the arts.

The power of our computers to store massive amounts of information and then order and reorder it in a near-infinite number of ways should be producing new paradigms in art historical research. Imagine what Panofsky or Aby Warburg could have done with our technology.

James Cuno. «How art history failing at the Internet.» Daily Dot, November 2012, https://www.dailydot.com/unclick/art-history-failing-internet/

La transformation de la discipline ne se fait pas toute seule, il faut des initiatives, des appuis institutionnels pour faire évoluer les choses.

Une histoire de l’art augmentée par le numérique

Rethinkinig Guernica: exposition numérique qui permet de reconstruire du sens à partir d’une visualisation chronologique: https://guernica.museoreinasofia.es/cronologia/en/

Interfaces collaboratives, tables interactives développées par l’Institut Getty.

ResearchSpace: https://www.researchspace.com/

Nouveaux environnements de travail, notamment grâce à de nouveaux protocoles. Exemple: IIIF (http://iiif.io), un protocole d’échange d’images permettant d’accéde directement aux images sur des serveurs en haute résolution, sans avoir à déplacer cette image sur son ordinateur.

Histoire de l’art et méthodes computationnelles

Intégration d’un style par la machine et application algorithmique pour transformer une image en plusieurs tableaux.

Reproductions artificielles d’une image numérique à partir d’une machine ayant intégré plusieurs styles d’artistes

The Next Rembrandt: https://www.nextrembrandt.com/