Introduction
L’objectif d’étudier les (vieilles) théories ethnologiques déjà élaborées sert à éviter « d’inventer de l’eau chaude » (retrouver ce que d’autres ont déjà trouvé bien mieux que nous avant nous).
Théories en sciences
Newton, dans Philosophiae naturalis principia mathematica publié en 1687 à Londres, présente les traits essentiels d’une théorie physique et apporte une vision d’ensemble d’un vaste champ du savoir, rassemblant de nombreuses lois naturelles en synthétisant les travaux de Galilée, de Kepler et de Copernic pour en déduire une vision aristotélicienne d’un cosmos finalisé et hiérarchisé. La théorie se présente sous une forme déductive : elle comprend des propositions, qui valent à titre de principes, dont d’autres propositions sont déduites à titre de conséquence.
Les raisonnements qui permettent de proposer une théorie doivent être logiques.
Une théorie est en quelque sorte une proposition d’un programme de recherche.
Une théorie se construit sur les savoirs qui la précèdent ou la remettent en cause avec des arguments recevables, car fondés.
Un concept est une idée générale et abstraite appliquée par l’esprit humain sur un objet ou une idée. C’est une sorte de définition provisoire permettant de réfléchir à des dynamiques ou des phénomènes particuliers. Les théories utilisent des concepts.
Des méthodes (spécifiques) cherchent à vérifier les théories avancées.
Une théorie (constituée de concepts et de méthodologies) mène à des interprétations possibles.
La polysémie de ce qu’est l’ethnologie
L’ethnologie pour l’école française
L’ethnologie est l’une des étapes de la démarche anthropologique, découpées de manière caricaturale autour de processus distincts.
- L’ethnographie consiste en l’observation directe d’une unité sociale donnant lieu à des descriptions, des classifications. L’ethnographie tente de couvrir l’ensemble des aspects de la société étudiée (milieu, croyances, coutumes, institutions, outils, techniques, productions, …) au sein d’une monographie (l’ethnographie produit des monographies).
- L’ethnologie s’applique à faire la synthèse de ces descriptions, à dégager une compréhension générale de la société, géographique, historique, systématique. Passer au niveau des systèmes politique, religieux, de parenté et de production en s’interrogeant sur leurs interrelations, c’est essayer de comprendre comment la société est organisée et comment elle travaille à son devenir.
- L’anthropologie consiste en la comparaison ou la mise en relation de divers domaines, de systèmes dégagés par l’ethnologie dans différentes sociétés. Elle cherche à manifester l’existence « de propriétés générales de la vie sociale ». Elle s’articule autour de l’étude d’un groupe bien circonscrit (on pourrait faire une étude anthropologique en restant à Montréal, en y étudiant ses sous-cultures, par exemple).
L’ethnologie dans le monde anglo-saxon
L’anthropologie anglo-saxon rassemble :
- L’anthropologie physique : l’étude comparée des variations anatomiques et physiologiques de l’espèce humaine.
- L’anthropologie sociale et culturelle : l’étude des institutions, des productions culturelles et des relations que celles-là entretiennent les unes avec les autres.
- L’archéologie.
- Une partie de la linguistique.
- La préhistoire et la technologie.
L’ethnologie est historiquement une sous-partie de l’anthropologie culturelle qui établit des comparaisons entre les cultures étudiées. Elle tend à disparaître comme discipline propre. Anthropology renvoie actuellement aux folkloristes qui consignent ou étudient les histoires et les légendes.
Autres prérequis pour comprendre le plan de cours
On distingue l’anthropologie sociale et l’anthropologie culturelle (Amérique du Nord / anglo-saxon).
Les anthropologues britanniques ont beaucoup étudié les relations de pouvoir.
Ce cours prendra un axe épistémologique, en étudiant la connaissance pour l’avancement de la connaissance elle-même.